L'inauguration des deux calvaires a constitué un moment fort dans l'histoire du patrimoine du village. En effet, il y avait du monde, face à la Muraillasse le mercredi 21 avril, notamment le maire Gérard Kerfyser et bon nombre d'élus, l'équipe de Narbonne Insertion accompagnée de son responsable de chantier Jean-Georges Sigwalt, qui a réalisé avec goût ce travail. Etaient présents également pour le PLIE Lionel Roesch, directeur, pour Narbonne Insertion Annette Gertsch, gestionnaire, MM. Michel Boubis directeur, Michel Déola, trésorier, Jean-Jacques Fauré conservateur délégué aux antiquités et objets d'arts de l'Aude, Raymond Alquier, accompagnateur liturgique et bien sûr plusieurs enfants du catéchisme et leur catéchiste Christine Climent. Tout ce monde s'est retrouvé à l'ossuaire de la Muraillasse pour écouter l'intervention du maire dont voici de larges extrait "Aujourd'hui, nous inaugurons une opération symbolique de sauvetage du patrimoine et de mise en valeur de la culture locale par son histoire. Ce calvaire près du mur de Saint-Pierre que nous appelons familièrement la Muraillasse. Remontons le temps, plus précisément au IX e siècle où l'on trouve une première chapelle près de la source du domaine de Cazeneuve et qui fut auparavant un temple dédié à Jupiter". Et de continuer : "Au XIII e siècle est élevée la grande église de Saint-Pierre du lac commune aux paroisses d'Armissan et Vinassan, un prieuré est attenant à cette église qui dépend de l'abbaye de Lagrasse. Mais voilà, le fils du roi d'Angleterre appelé "le Prince noir" pille la ville basse de Carcassonne et ravage le bourg de Narbonne. Ses mercenaires incendient et pillent le prieuré de Saint-Pierre du lac, les habitants du village se regroupent au château primitif dont on retrouve la trace au centre du village actuel. Les Armissanais utilisent alors la chapelle du château qui sera ensuite l'église Saint-Etienne actuelle".Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Découvertes de sarcophages et ossements. Derrière la Muraillasse, la très vieille vigne qui a remplacé le bâti est arrachée en vue de replantation. Le défonçage du sol a permis la mise au jour de sarcophages en pierre et des ossements dans le calvaire juste en face, en fait un ossuaire où ont été regroupés les restes exhumés de temps à autre lors des labours. Le maire terminait son allocution par cette phrase : "Merci encore une fois à l'équipe de Narbonne Insertion de nous de nous avoir aidés à restaurer cet endroit chargé de sens, qui nous relie directement à nos ancêtres". Bénédiction du prêtre. Puis, c'est face à une assistance recueillie qu'a officié'abbé Jean de Soos. Après avoir béni le calvaire, il rappelait : "Le Christ qui est mort sur la croix nous aide pour notre vie quotidienne" et terminait par un "Notre père" repris par l'assistance. La cérémonie devait continuer par la bénédiction du calvaire situé à l'entrée du village, lui aussi restauré. Dans le cadre des réalisations, une visite était effectuée à l'escalier qui permet depuis le lotissement Prade 2 de rejoindre l'ancien chemin de Fleury (voir article du 24 avril). Tout le monde se retrouvait à la mairie, salle des mariages, où sont intervenus les deux élus Francis Carette et Marie- Carmen Chenot ainsi que M. Fauré qui ont évoqué les nombreux objetsqui font la richesse du patrimoine local.